To determine the effect of botulinum toxin in different types of strabismus and analyze its dose effect.
This was an interventional clinical study performed in a tertiary care university hospital.
Eighty six patients treated with botulinum toxin for strabismus were included. Main outcome measures involved success of botulinum toxin, alignment change per unit of toxin, and dose effect on complications and outcomes.
Success rates were 31% for infantile esotropia, 25% for partially accommodative esotropia, 61.5% for residual esotropia, 25% for third cranial nerve paralysis, 13.3% for sixth cranial nerve paralysis, 75% for Duane retraction syndrome, and 38.5% for nonaccomodative esotropia. Improvement in deviation size after botulinum toxin treatment was significant in patients with infantile esotropia (p = 0.001), residual esotropia (p = 0.001), and nonaccomodative esotropia (p = 0.03). Mean deviation change per 1 unit of toxin was 2.7 ± 2.4 prism diopters (PD) with a single injection and 2.1 ± 1.9 PD with multiple injections. A 3.32 PD of early deviation change with botulinum toxin corrected 1 PD of final deviation. Success rate was not correlated with age (r = 0.040, p = 0.8), sex (r = –0.083, p = 0.6), mean dose (r = –0.149, p = 0.35), or total dose (r = 0.165, p = 0.29) but was significantly correlated with deviation size (β = –0.077, p = 0.0001). Complications were not associated with the dose of botulinum toxin (p > 0.05).
Botulinum toxin has variable outcomes in different types of strabismus. Still, it reduces the deviation size in most patients, thus allowing for a smaller amount of subsequent muscle surgery. Early overcorrection is a more powerful indicator of better outcome than postinjection duction deficit.
Déterminer l'effet de la toxine botulinique dans différents types de strabisme et en analyser la relation dose-effet.
Étude clinique d'intervention réalisée dans un hôpital universitaire de soins tertiaires.
Ont été inclus 86 patients qui ont reçu la toxine botulinique dans le traitement d'un strabisme. Au nombre des principaux paramètres de mesure, citons la réussite du traitement par la toxine botulinique, la variation de l'alignement à distance par unité de toxine de même que la relation dose-effet sur les complications et les résultats.
Voici les taux de réussite en fonction de la situation à corriger : 31 % dans l’ésotropie infantile, 25 % dans l’ésotropie partiellement accommodative, 61,5 % dans l’ésotropie résiduelle, 25 % dans la paralysie du 3e nerf crânien, 13,3 % dans la paralysie du 6e nerf crânien, 75 % dans le syndrome de rétraction de Duane et 38,5 % dans l’ésotropie non accommodative. L'amélioration de l'ampleur de la déviation après l'administration de la toxine botulinique était significative dans les circonstances suivantes : ésotropie infantile (p = 0,001), ésotropie résiduelle (p = 0,001) et ésotropie non accommodative (p = 0,03). La variation moyenne de la déviation par unité de toxine se chiffrait à 2,7 ± 2,4 dioptries prismatiques (DP) après une seule injection et à 2,1 ± 1,9 DP après plusieurs injections. Une modification initiale de 3,32 DP de la déviation sous l'effet de la toxine botulinique a donné une correction finale de 1 DP. On n'a pas enregistré de corrélation entre le taux de réussite et l’âge (r = 0,040; p = 0,8), le sexe (r = –0,083; p = 0,6), la dose moyenne (r = –0,149; p = 0,35) ni la dose totale (r = 0,165; p = 0,29). Cependant, le taux de réussite était fortement corrélé avec l'ampleur de la déviation (β = –0,077; p = 0,0001). Les complications n’étaient pas liées à la dose de la toxine botulinique (p > 0,05).
La toxine botulinique a donné des résultats variables en fonction du type de strabisme. Il n'en demeure pas moins qu'elle réduit l'ampleur de la déviation chez la plupart des patients, ce qui permet de diminuer l'importance de la résection musculaire lors de la chirurgie subséquente. Une surcorrection initiale est un meilleur indicateur d'une plus grande réussite qu'un déficit de duction après l'injection.